Comme vous le savez, en parallèle de mon activité d’accompagnement à l’évolution professionnelle, je cherche à contribuer à la valorisation et au développement des métiers de l’artisanat et de l’agriculture.
C’est pour moi la priorité n°1 pour répondre aux enjeux climatiques.
Et pour cela, il me semble que la première chose à faire est de relayer les initiatives déjà existantes que je trouve particulièrement utiles!
Aujourd’hui, c’est l’association Fermes d’Avenir que j’aimerais vous présenter. Leur équipe fait un travail incroyable pour outiller, former et accompagner les porteurs de projets agricoles.
Voici un extrait de mes échanges avec Marion Enzer, Responsable du Développement et de la Communication. Merci pour ses réponses précises!
Quelles sont les missions de Fermes d’avenir ?
Nous soutenons depuis 2013 les projets d’agroécologie partout en France: soit à transiter vers l’agroécologie, soit à s’installer.
Nos missions se structurent autour de 3 volets:
1/ S’outiller: bibliothèque de contenus pour découvrir les modèles de fermes agroécologiques du réseau des Fermes d’Avenir
2/ Se former: 2 types de formations:
-Formations courtes et théoriques “Créer sa microferme” & “Créer sa microferme PPAM” (5 jours pour confirmer son intérêt pour un projet d’installation et avoir les clefs de réussite) – Finançables CPF/ Pôle emploi / OPCO
-Formations de terrain: “Programme compagnonnage » (8 mois de formation, dont 3 stages de 2 mois pour découvrir des techniques et modèles différents, et être formé par des experts)
3/ Se faire accompagner pour accélérer le développement d’un projet de ferme public ou privé, de transition de territoire ou de filière.
Suite au Programme compagnonnage, où en sont les porteurs de projets ?
26 % des compagnons mettent en œuvre un projet d’installation agricole
48 % des compagnons se dirigent vers un emploi dans le secteur agricole
26 % des compagnons poursuivent une formation pratique ou une formation agricole complémentaire
Il y a cependant une forte pré-sélection en amont des formations. Sur le programme compagnonnage par exemple, nous gardons environ 1 candidat sur 3.
Le nombre de demandes à l’entrée est stable depuis plusieurs années, malgré la période de covid.
Quels sont les autres partenaires (formations, accompagnements) intéressants pour les porteurs de projets agricoles ?
- Champs des possibles (formation)
- WWOOF France (expérimentation / stage)
- Eloi (montage de fermes)
- Terre de liens (accès aux terres)
Y a-t-il de vrais besoins d’accompagnement au choix de reconversion d’après-vous ?
Oui, carrément. Il y a une vraie crise de sens, de nombreuses reconversions professionnelles vers l’artisanat ou des métiers en lien avec l’écologie. Cela nécessite clairement un accompagnement.
On voit des reconversions ratées même si ces expériences ne sont jamais des échecs. Il s’agit souvent de problèmes de rythme ou de revenus.
Quels questionnements vérifier pour les aider à aller vers un projet viable (et éviter les abandons) ?
Le rythme de vie d’agriculteur est à clarifier: un agriculteur travaille sur de larges plages horaires, en fonction des saisons et de la production, voire 6 jours par semaine au moment de la récolte.
Par ailleurs, il est nécessaire de se former à la théorie et la pratique et d’aller sur le terrain (notamment en hiver).
Quelle est la viabilité du métier d’agriculteur ?
Quels modèles sont possibles ?
Il existe autant de réponses que de modèles.
Il est possible de faire des économies sur les charges, de mettre en place des filières plus courtes, mieux valorisées voir labellisées.
L’idée étant de faire le meilleur compromis.
–
𝐒𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐡𝐚𝐢𝐭𝐞𝐳 𝐞𝐧 𝐬𝐚𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐩𝐥𝐮𝐬 , je vous invite à faire un tour sur leur site internet: https://fermesdavenir.org/